Note : espèce polyploïde. La description morphologique ci-dessus vaut pour tous les représentants de l'agrégat B. atlanticum d'abord considérés au rang variétal (Cauwet, Bull. Soc. Bot. France 122: 372-374, 1975) puis relevés au rang de subsp. (Cauwet, Bull. Soc. Hist. Nat. Afr. N. 66(3-4): 23-38, 1975 et Thèse Univ. Perpignan : 69-83, 1976) sur des arguments essentiellement cytologiques et anatomiques.
En particulier, l'absence ou la présence de canaux secréteurs dans les côtes des méricarpes, caractère visible uniquement sur fruits bien mûrs et sous la binoculaire. Celui de la longueur des pédicelles fructifères retenu par Cauwet et la Fl. Prat. Maroc (2: 321, 2007) est très instable à l'examen et quasi inopérant à mettre en pratique, également en fonction de la maturité des fruits.
Avec l'expérience du terrain acquise, le rang variétal nous semblerait suffisant, compte tenu des nombreux spécimens examinés impossibles morphologiquement à attribuer à une sous-espèce plutôt qu'à une autre et à écologie identique, en dehors de l'argument de leur localisation géographique qui ne nous paraît pas suffisante. Nous conservons malgré tout la position de la monographe du genre au Maroc jusqu'à recherches et arguments ultérieurs complémentaires. La subsp. aiouense est signalée dans le Rif (Cauwet loc. cit.: 45, 1976). Nous n'avons jamais observé, ni récolté B. atlanticum dans ce massif, cette indication n'est d'ailleurs pas reprise par l'auteur elle-même, sur sa carte de répartition (l. c. 1976, pl. III), ni par le Cat. Pl. Vasc. N. Maroc (2002).
Quant à la subsp. algeriense Cauwet & Carbonnier (?), elle n'est pas reprise pour le Maroc par la Flore Prat. Maroc et les populations frontalières de l'Atlas saharien et de Ghar Rouban (herb. MPU!), n'ont pas été analysées par Cauwet (l. c. 1976). La station du J. Grouz (herb. Maire, MPU!) sur son versant N est située en territoire marocain. Les derniers massifs orientaux du Grand Atlas et ceux de l'Atlas saharien marocain manquent totalement de prospection. Il n'est pas déraisonnable de penser y découvrir un jour d'autres populations de B. atlanticum, géographiquement intermédiaires (et plus ?) avec la subsp. aiouense. Les plantes juvéniles, non fructifiées, abondantes, observées in situ, dans le J. Aïssa (AS, Algérie), sont pour nous indiscernables des populations du Grand Atlas marocain oriental.
Bupleurum atlanticum subsp. atlanticum
Anti Atlas central, J. M'Korn, SE de Tafraout (alt. 1800m)
Base de données des Plantes d'Afrique. Conservatoire & Jardin botaniques de la ville de Genève.
S. MURBECK, Contribution Fl. NW Afrique 5, Acta Univ. Lund,
ser. 2, 1(4): t.IX (1905).